" Homme à la volonté farouche, à l'esprit réaliste, caractérisé par une ténacité certaine. C'était un artiste, un vrai et pur, si sensible et si bon et s'il est vrai qu'il était parfois intransigeant, colérique, autoritaire, cassant, c'étaient là des traits de caractère d'un homme supérieur, excédé par les médiocrités et les incompréhensions, mais qui avait assez d'empire sur lui-même pour se comporter dans la vie avec la lucidité et la compréhension d'un grand monsieur. Il avait ce don de la dualité qui faisait qu'il pouvait être à la fois créateur et organisateur, artiste et pédagogue."
« Sa très forte personnalité m’impressionne, comme elle impressionne tous les étudiants du Conservatoire. Sous des dehors parfois rudes, il cachait le cœur immense de tous les grands artistes. »
« Je me souviens d’un professeur qui me fascinait par ses dons extraordinaires et me forçait à donner le meilleur de moi-même. En tant que directeur du Conservatoire communal de Mons, il était acharné, bourreau de travail et a lutté sans répit pour réussir à donner à la ville de Mons un Conservatoire royal ».
« Dès mon adolescence, le capitaine chef de musique Alphonse Bellery, chef de la musique d’harmonie au sein de laquelle je faisais mes débuts, me parlait avec ferveur du directeur du Conservatoire royal de Mons, qui l’avait formé à l’écriture musicale et à la composition.
Mon premier contact avec sa musique fut l’émerveillement de jouer dans l’orchestre Ode à Terpsichore. Il y eut ensuite la Sonatille pour piano, puis durant mes études au Conservatoire, la découverte de son œuvre pédagogique, instrumentale et vocale ; les solfèges, la Suite agreste pour flûte et piano, ses mélodies et vocalises, sa musique de chambre dont le Trio en ut.
Il a tracé mon chemin sans que je sache vraiment, jusqu’au jour où j’ai vécu dans » son antre » , empreint de la grandeur et de l’éloquence des lieux – le Conservatoire royal de Mons – où j’eus l’honneur de lui succéder. Au départ du Maître René Defossez, la direction de l’Harmonie de Frameries me fut confiée. Là aussi, et bien à mon insu, De Taeye m’avait à nouveau invité à lui succéder !
Ma plus grande découverte, ma plus grande source de bonheur a été de pénétrer son œuvre orchestrale. Il m’a incité à le suivre au travers de l’interprétation des Mouvements symphoniques , du poème symphonique Les Croix de bois, de ses Esquisses symphoniques à la Fantaisie rhapsodique et aux Paysages wallons.
Il m’a fait traverser les frontières pour que je puisse y faire retentir » son chant « , musique d’une grande altière, au lyrisme puissant, forçant l’admiration de ses auditeurs.
Alex De Taeye, je ne l’ai jamais rencontré; par son œuvre, il m’a convié à le rejoindre au cœur de ses sentiments les plus secrets et je le connais mieux encore.
Le Maître serait-il mon ange gardien ? «
Nicole De Taeye, fondatrice, Présidente de la Fondation Alex De Taeye est décorée de l’Ordre de la Couronne. Elle fut très active dans de nombreuses activités culturelles à Nivelles et dans des associations caritatives des Deux Haines, à Haine-Saint-Pierre et Haine-Saint-Paul. Membre du Concours Reine Elisabeth ainsi que Membre du Conseil d’Administration de l’Orchestre des Communautés Européennes ainsi que Membre du Conseil d’Administration des « Amis de la Musique des Guides. »
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